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Protagoras, né vers 490 avant J.-C. à Abdère en Thrace et décédé vers 420 avant J.-C., est l’un des sophistes les plus célèbres de la Grèce antique. Il est souvent considéré comme le premier à se déclarer sophiste et à enseigner la rhétorique et l’argumentation contre rémunération. Sa maxime la plus célèbre, « L’homme est la mesure de toutes choses », illustre son relativisme philosophique, affirmant que la vérité et la moralité sont subjectives et dépendent des perceptions individuelles.
Protagoras a voyagé à travers la Grèce, notamment à Athènes, où il a exercé une influence considérable sur les jeunes intellectuels de l’époque. Il a enseigné des compétences pratiques pour réussir dans la vie publique et privée, mettant l’accent sur la persuasion et la capacité à débattre efficacement. Ses enseignements ont souvent été critiqués par les philosophes contemporains comme Socrate et Platon, qui voyaient en lui un promoteur du scepticisme et de la manipulation rhétorique.
En tant que penseur, Protagoras a contribué à des discussions sur la nature de la connaissance, de la vérité et de la justice. Il est également connu pour ses réflexions sur la religion et les dieux, adoptant une position agnostique notable pour son époque. Selon Diogène Laërce, il aurait déclaré : « Sur les dieux, je ne peux pas savoir s’ils existent ou non, ni quelle forme ils peuvent avoir ».
Protagoras a également été impliqué dans la vie politique d’Athènes, où il a été sollicité pour rédiger des lois pour la colonie panhellénique de Thourioi en Italie du Sud. Son approche pragmatique et son expertise en législation montrent l’étendue de son influence au-delà de la philosophie pure.
Malgré les critiques et la controverse entourant ses idées, Protagoras a laissé une empreinte durable sur la pensée philosophique et éducative. Il a ouvert la voie à une exploration plus sceptique et empirique de la connaissance humaine, contribuant ainsi à l’évolution de la philosophie grecque. Ses idées sur le relativisme et l’importance de la perspective individuelle continuent de résonner dans les débats philosophiques modernes.