Blaise Pascal est un mathématicien, physicien, philosophe et théologien français du XVIIe siècle. Précoce, il développe dès l’adolescence des théories avancées en mathématiques, notamment sur les coniques et les probabilités. Il invente également la première machine à calculer, la Pascaline, pour aider son père dans ses calculs administratifs.
En physique, il s’intéresse aux phénomènes de pression et de vide, démontrant l’existence du vide atmosphérique, ce qui lui vaut des polémiques avec les savants de son époque.
Mais Pascal n’est pas seulement un scientifique. En 1654, après une expérience mystique qu’il qualifie de « Nuit de feu », il se tourne vers la religion et se consacre à la défense du christianisme. Il se rapproche des jansénistes et rédige Les Provinciales, des lettres critiquant les jésuites et leur morale laxiste.
Son œuvre la plus marquante demeure Les Pensées, un ouvrage inachevé publié après sa mort. Destinées à prouver la vérité du christianisme, ces réflexions abordent la condition humaine, le divertissement, la misère et la grandeur de l’homme. Pascal y formule son célèbre pari, argument logique incitant à croire en Dieu, car le gain potentiel (le salut éternel) dépasse infiniment la perte éventuelle.
Les Pensées révèlent une vision pénétrante de la nature humaine : l’homme est un être fragile, pris entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, cherchant à fuir sa propre misère par le divertissement. Pourtant, selon Pascal, seul Dieu peut combler ce vide existentiel.
Mort à 39 ans d’une maladie douloureuse, Pascal laisse une œuvre immense, influençant autant la philosophie que la littérature et la théologie.