(Chambéry, – Turin, ) est un homme politique, philosophe, magistrat et écrivain savoyard, sujet du royaume de Sardaigne.
Joseph de Maistre a été élevé dans une famille aristocratique et a poursuivi des études de droit.
Il était membre du souverain Sénat de Savoie, avant d’émigrer en 1792 quand les forces armées françaises occupent la Savoie. Il passe ensuite quelques années en Russie, avant de retourner à Turin.
De Maistre était un fervent catholique et royaliste, et il s’opposait vivement aux idées de la Révolution française. Ses œuvres, notamment « Considérations sur la France » et « Du Pape », reflètent son engagement en faveur de la monarchie et de la papauté comme gardiens de l’ordre social et religieux.
Il a servi comme magistrat et diplomate au service du roi de Sardaigne. Son séjour en Russie en tant que ministre plénipotentiaire a influencé sa pensée politique, et il a écrit « Les Soirées de Saint-Pétersbourg » pour défendre ses idées contre-révolutionnaires.
La vision de De Maistre était profondément conservatrice, soutenant l’autorité et la hiérarchie traditionnelles. Il croyait que l’homme était fondamentalement pécheur et que l’ordre social devait être maintenu par une autorité forte et divine.
Son style d’écriture était souvent polémique et provocateur, cherchant à remettre en question les idées libérales et rationalistes de son époque. Ses réflexions sur la religion, la politique et la philosophie ont influencé des écrivains et des penseurs tels que Charles Baudelaire, Léon Bloy, Georges Bernanos, Louis de Bonald et beaucoup d’autres.
Réflexion sur l’histoire, la culture et la société françaises. Maistre souligne l’importance de l’autorité, de la tradition et de la religion pour maintenir l’ordre social. Il critique les idées des Lumières, défendant plutôt une vision conservatrice et théocratique de la société, avec un accent sur la souveraineté divine et la nécessité de l’autorité monarchique.
Recueil d’entretiens philosophiques et politiques. Maistre y développe sa vision conservatrice et théocratique, critiquant les idées des Lumières et promouvant l’autorité divine, la religion et la tradition comme fondements essentiels de la société. L’ouvrage offre une réflexion profonde sur des sujets tels que la nature humaine, la justice, la politique et la providence divine.